Pensées du jour

Pourquoi Nostalgique, je vous explique en cherchant quelques papiers pour des démarches administrative je suis tombée sur des lettres de ma meilleure amie mais pas seulement d'elle, j'ai retrouvé également toutes les cartes postales de ma grand mère qui me manque énormément, eh oui elle nous a quitté l'année dernière et c'est le deuxième noël que nous allons passés mes parents et moi sans elle, vous me direz la vie continue mais quand je regarde les cartes ça me fait penser au bon vieux temps ou l'internet n'existait pas et que la tradition d'envoyer une carte pour l'anniversaire, la fête, noël ou bien la nouvelle année était sacrée pour nous.

J'ai aussi retrouvé toute la correspondance des personnes qui comptaient et qui comptent encore beaucoup pour moi, mais ce n'est plus aussi sympa qu'avant je reçois de emails autrement appellés "courrier électronique'" ou bien "courriel" ce n'est pas que ça me fait moins plaisir d'en recevoir mais la carte postale reste importante pour moi, je suis restée fidèle à elle, j'essaie d'en envoyer quelques unes pour les anniversaires ou bien pour envoyer mes voeux de nouvelle année mais je reconnais que je n'en reçois plus du tout.

Voilà pourquoi je suis nostalgique

Une plainte affaiblie
Versée par les âmes
La mélancolie
Froide comme une lame.
La mélancolie
Qui lentement rame
Tristesse de la vie
Que l'amour affame.
Et d'ombreuses pensées
Viennent envahir
L'espérance blessée
En train de périr.
Floraison fânée
D'antiques souvenirs
Et s'efface le passé
Fondu comme la cire...

Voir sourire les étoiles de l'Espoir
La Lumière dans les cieux
Caresser les pétales noires
Que sont tes cheveux

Sentir le vent tiède courir
Sur la peau, dans la chair
Marcher dans les prés, rire
Jusqu'à en embaûmer l'air

Entendre le chuchotement de la Nature
Les petits cris langoureux
Se nourrir de ce court murmure
Aussi tendre que mystérieux

Seulement avoir trouvé le bonheur
Pour ne plus jamais le quitter
Un éclat dans les coeurs
Qu'il ne faut oublier...

Le son mélodieux de la cornemuse
Le roulement lancinant des tambours
Pas un visage qui ne s'amuse
Des êtres dénués d'amour

Les gens vêtus tous de noir
Le regard froid, absent
Dont aucun ne semble s'émouvoir
Caché le douloureux sentiment

Les têtes baissées vers le sol boueux
Le corbeau qui pousse une longue plainte
Un cimetière sombre et brumeux
Sensation d'une tristesse feinte

Le corps déposé dans sa nouvelle demeure
Les planches de bois recouvertes de terre
Qui disparaît des yeux, qui disparaît des coeurs
Une dernière prière

Le son mélodieux de la cornemuse
Le roulement lancinant des tambours
Pas un visage qui ne s'amuse
Des êtres dénués d'amour

La tombe deux jours après oubliée
Les soucis quotidiens reprennent le dessus
Une personne repose en paix
Des vers sur l'ancien vivant se ruent

Le nom gravé dans le marbre glacé
Les fleurs déposées en guise de remerciement
D'avoir vécu, d'avoir été
Quelqu'un de bien et charmant

La fange recouvre la pierre
La date de naissance et de décès deviennent illisibles
Progressivement avance le lierre
Une fin si risible

Un son mélodieux de cornemuse
Un roulement lancinant de tambours
Pas un visage qui ne s'amuse
Des êtres dénués d'amour...